Plainte à l’éclusière
Me voilà en bas, tout en bas
Au creux,
ou
dans le fond.
Ce pourrait être une excavation.
Les murs de soutènement sont hauts.
Le vide.
L’enceinte est désertée.
Si l’on considère la situation d’en haut et penché au-dessus, l’espace est libre.
Le sillon est rompu en aval
sur sa largeur, des portes.
A l’arrière d’autres se sont fermées.
Il y a au sol quelques souvenirs des eaux passées,
ils brillent encore,
multiples motifs désarticulés, disloqués, comme désunis.
Stücke Pina
Cette scène-là cherche ses mouvements, ils ne tarderont pas, pourvu que la vague les emporte.
J’attends.
Mais déjà je m’entasse,
m’empile,
m’amoncèle,
me comprime et
me serre.
Me voilà en réserve, formant le réservoir.
Vibratile et instable dans cette retenue,
palpitante encore.
Sourde rumeur des actions répétées,
recommencées,
est-il encore possible qu’elle m’entende ?
Suspension de séance,
la rime s’interrompt.
Coupe
Au bas du mur, les brillances : elles s’étendent, mécaniques.
Je me déplie.
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