Elle avait un penchant

Elle avait un penchant

 

Un fleuve, une remontée de terre.
Ses pousses, une structure déployée… dépliée
Le moment de son équilibre, puis son retour, retour vers lʼintérieur, conséquence de sa
courbe, mieux du chemin effectué sur sa boucle. De son élévation, elle retourne vers son plan.
Lʼensemble déplié se replie progressivement, se tasse, se retourne vers ses fondations, ce sol bouleversé, bouleversant.
Cʼest un amoncellement qui la bouscule, elle a la voûte de la mémoire (mémoire accumulée).
Le retour.
Ligne temporelle spiralée, chaque cercle souffre de son précédent.
Mouvement intérieur, acceptation de la chute, de la retombée, ou de lʼévanouissement
pour reprendre, se relever, sʼépanouir à nouveau.
Le renoncement. Ce moment de la boucle, qui prévoit par inclinaison le retour au sol.
Abnégation, acceptation. La tête penchante de la vierge, le regard, les yeux de la
mémoire ; ce qui se solidarise du sol.
Intérieur, interne, invisible.
Soubassement, sous-sol, fondation.
Ce qui cherche à se répandre ne se rend visible que par évocation, cʼest son énérgie que
je préssens, la pression qui sʼexerce.
Se dirige vers cet inconnu qui la pousse.
Epanchement. Le fleuve cristallisé en un mouvement, la courbe.
Trouble de profonds remous.
Verse, se déverse. Compression dʼagents liquides solidifiés. Sorte dʼincarnation solide du fleuve.
Elle est marquée, porte le masque des pousses continues du fleuve, ou ce quʼil en reste,
la mémoire des sols.
Découverte du souvenir.
Amnésie des premiers instants, cʼest lʼimage que je nʼai pas eu de ma naissance.
Elle marque une plénitude.

 

A propos de lʼIle Feydeau.

Projet " Nantes vu par… " pour lʼassociation " Le mauvais oeil " Nantes - 2004/2005

 

 

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